- Dans une éloge funèbre, on doit dire que Fils était bon, ça c'est sûr.
On peut pas se permettre de baver sur sa gueule, il est mort.
- Oui, et alors, c'est le lot quotidien d'un enfant!
- Et tu baves sur les enfants?
- Si je ne te revois pas avant Pâââques...
Jeannie fit une courte pause, s'autorisant sans volonté.
- Je te souhaite de bonnes fêtes. Point.
Fils était, bon, une erreur de la nature, j'avoue.
Amphétamines 24/24, cure de kéta et de Prozac tous les week-ends,
c'était devenu un buvard stérile, juste une petite trace, rien qu'à gober.
Une crouille sans nom, un philippin, on est d'accord?
Mais Fils permet une chose dans le récit, assez extraordinaire,
dans un lieu de méditation de choix, pousse la porte du camion jovial,
puisqu'on ne peut la citer que dans un état avancé et tous les millénaires.
Il réssuscite, le salaud. Revenu de son camtar (en attendant les cieux)
et tout ça pour nos sales gueules de chrétiens athées à putes et à pinard.
- Ah putain, une clope, il me faut une clope, expire Jeannie.
- Chique du foin, c'est la vendange, crie Mamy, par excès de calamar.
Près de la conclusion d'un atroce vigneroy assidu clotarant.
Mais quand donne-t'on à l'enfant son affligeante crépinette?
Fils est de retour (un perso de moins en moins), c'est hallelujah, on dit tous.
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